quarta-feira, 17 de março de 2010

Odes: nec tamen consumebatur, Exodus, 3:2.






"Père, arrache de moi ce corps et cette âme pour en faire des choses à toi et ne laisse subsister de moi éternellement que cet arrachement lui-même"

Simone Weil


La noche escura, São João da Cruz
En una noche oscura,
Con ansias en amores inflamada,
(¡oh dichosa ventura!)
salí sin ser notada,
estando ya mi casa sosegada.

A oscuras y segura,
por la secreta escala disfrazada,
(¡oh dichosa ventura!)
a oscuras y en celada,
estando ya mi casa sosegada.

En la noche dichosa,
en secreto, que nadie me veía,
ni yo miraba cosa,
sin otra luz ni guía
sino la que en el corazón ardía.

Aquésta me guïaba
más cierta que la luz del mediodía,
adonde me esperaba
quien yo bien me sabía,
en parte donde nadie parecía.

¡Oh noche que me guiaste!,
¡oh noche amable más que el alborada!,
¡oh noche que juntaste
amado con amada,
amada en el amado transformada!

En mi pecho florido,
que entero para él solo se guardaba,
allí quedó dormido,
y yo le regalaba,
y el ventalle de cedros aire daba.

El aire de la almena,
cuando yo sus cabellos esparcía,
con su mano serena
en mi cuello hería,
y todos mis sentidos suspendía.

Quedéme y olvidéme,
el rostro recliné sobre el amado,
cesó todo, y dejéme,
dejando mi cuidado
entre las azucenas olvidado.



Sacré!!

A l'avance, les syllabes de ce mot sont chargées d'angoisse, le poid qui les charge est celui de la mort dans le sacrifice...
Notre vie tout entière est chargée de mort...
Mais, en moi, la mort définitive a le sens d'une étrange victoire. Elle me bagne de sa lueur, elle ouvre en moi le rire infiniment joyeux: celui de la disparition!...

Si je ne m'ètais, en ces quelques phrases, enfermé dans l'instant où la mort détruit l'être, pourrais-je parler de cette "petite mort", oÙ sans vraiment mourir, je m'affaisserai dans le sentiment d'un triomphe!"

Georges Bataille, Les larmes d'Eros.


"La condition des morts n’est point notre souci, ni celle du failli.
L’intempérance est notre règle, l’acrimonie du sang notre bien-être.
Et au-delà, et au-delá, qu’est-il rien d’autre que toi-même? — qu’est-il rien d’autre que d’humain? ... Minuit en mer après Midi... Et l’homme seul comme un gnomon sun la table des eaux . . . Et les capsules de la mort éclatent dans sa bouche."


Saint-John Perse, Anabase

Nenhum comentário: