segunda-feira, 1 de março de 2010

Da contração: o mais belo dos contratos





"O Ser, esta partícula que fez uma tão bela carreira no vazio"

Paul Valéry.


"O presente não presente é o ausente. Enquanto tal, ele permanece essencialmente relativo ao presentemente presente, seja pelo fato deste se prestar a eclodir nesta clareira, seja ao se distanciar desta. O ausente também é presente, e presente na abertura sem retração. O passado e o futuro também são presentes. (...) Para o vidente, todo presente e todo ausente são reunidos e salvaguardados em uma única presença; enquanto ausente se ausentando para fora da clareira, ele é".

Martin Heidegger, Por que os poetas?


"Selon la tradition la lumière du premier jour avait un tel éclat qu'Adam pouvait, grâce à elle, contempler le monde d'un bout à l'autre. "Mais quand le Saint, béni soit-Il, observa la génération du déluge et celle de la séparation des langues, Il constata que leur conduite était perverse; Il décida donc de leur cacher la lumière: 'pour que les méchants soient privés de lumière, et que le bras qui se lève soit brisé' ( Jb, 38, 15). Pour qui la réserve-t-Il? Pour les justes qui en jouiront dans le monde à venir. La lumière serait ainsi préservée du regard des créatures, trop pure et trop éclatante, elle témoignerait- par son absence- de leur indignité. Seuls les justes, les "craignants-Dieu", pourraient espérer en contempler la vie. Seuls ceux qui répondraient aux exigences de ce qui reste de la lumière originelle et qui la garderaient.
Plus radicalment encore, et plus mystérieusement, la doctrine du tsimtsoum du cabaliste, Isaac Louria, donne-t-elle à penser le sens de l'absence de lumière à l'aube même de la création. Pourquoi en effet fallait-il, fût-ce le temps d'un insaisissable instant, que la terre soit tohu et bohu, désolée et envahie par les ténèbres? Pourquoi cette préexistence de l'obscurité et du silence? Isaac Louria répond en méditant, dans un langage mythologique dont le sens symbolique ou littéral fait question, la necessité pour Dieu de se contracter en lui-même pour que soit le monde.'Le premier acte n'est pas un acte de révélation, mais un acte de limitation. C'est seulement dans le second acte que Dieu envoie un rayon de sa lumière et commence sa révélation, ou plutôt son déploiement, comme Dieu Créateur, dans l'espace primordial de sa propre création'. Chaque étape de celle-ci réitérerait ainsi ce double processus d'une lumière qui revient d'abord à Dieu- pour laisser place aux choses et aux êtres- et d'une lumière qui jaillit de Dieu pour éclairer les créatures. 'Sans cette tension perpétuelle (...) rien n'existerait dans le monde' ( Gershon Scholem). Sans ce moment où s'absente la lumière et se tait la parole, rien ni personne ne pourrait émerger à l'être. L'obscurité et le silence- le retrait de Dieu en lui-même- seraient la condition de l'existence d'un monde, même si, ensuite, celui-ci se devait appeler sur lui la lumière et la parole divines pour advenir à la plénitude de sa destination".

(...)Car seules l'humilité du fléchissement de l'être, la mise au silence du trop-plein de ses paroles et de ses murmures, la tenue à distance enfin de l'accaparement par soi-même, permettraient l'égard envers cet Autre dont l'homme a reçu l'être, elles prépareraient en outre l'accueil de ce que nul ne peut se donner à lui-même: un nom et une singularité indéclinable.
Ce tsimtsoum de l'homme répondrait en fait, si l'on poursuit ici les analyses d'Isaac Louria, à celui de Dieu: il imiterait ce mouvement par lequel Dieu, se rétractant en lui-même, fit place au monde et à ses créatures. Ce dénuement divin appellerait ainsi une attitude similaire du cêté de l'homme pour que leur rencontre soit possible. Le vide tracé par le fléchissement de l'être, par son abaissement, serait, en realité, l'offrande d'un lieu à l'Autre."

Catherine Chalier.
Um único insight teológico, seja para o protestantismo, o judaísmo, o Deus absconditus medieval... o Infinito e o finito não podem se confrontar face a face; é-lhes interrdito o encontro/afrontamento fenomenológico de consciências, sob pena do finito finir mal.. daí a necessidade de que Deus saia de cena, para que a creatura seja. Mas podemos laicizar esta bela metáfora- que nada mais é do que a represnetação do jogo amusant entre presneça e ausência, Ser e Nada, presente tanto na Criação do mundo quanto na criação destes mundos particulares que são as obras de arte e os filhos-, e ver nas encruzilhadas do tempo- deste óbulo miraculoso ofertado a todos os mortais- este jogo de esconde-esconde, de retração e desvelamento. Não é nisto, nesta laicização de um princípio teológico, que consistem basicamente os pensamentos de Nietzsche e Heidegger? Pensamentos que perspectivam o tempo sob o viés de uma seara cosmogônica e labiríntica, em que a transcendência se dá não mais verticalmente- de baixo para cima, do Criador à criatura-, mas horizontalmente, históricamente, do passado para o futuro para o presente, e vice-versa? ?
Um outro insight, agora meu: a figura do vidente, citada por Heidegger na epígrafe acima... por que o vidente- Tirésias- pode prever o futuro, e por que esta foi uma invenção típicamente grega, os gregos, que é o que nos interessam, a nós ocidentais, tataranetos deles?? Porque o futuro já é um presente. E um passado já contém um futuro, como o o ventre ao filho e a elegia ao morto.

Nenhum comentário: