sábado, 12 de dezembro de 2009

O impossível contrato



"Au témoignage d'un chroniqueur postérieur, Guillaume de Malmesbury, ce roi ( Guillaume le Roux) décide un jour d'organizar un débat entre ses évêques et des Juifs lettrés, promettant qu'il se ralliera à la foi des chrétiens: les évêques ont pejur d'être vaincus! Le chroniqueur omet de nous raconter le dábat mais n ote que "les Juifs ne rétirèrent que de la confusion, bien qu'ils se fussent vantés d'avoir été vaincus pour des motifs politiques et non par la raison ( non ratione sed factione)- réflexion qui n'est pas invraisemblable, étant donné les problèmes qu'aurait posés la conversion d'un souverain chrétien au judaïsme.
L'un des plus célèbres débats en présence d'un roi est celui que nous raconte Joinville dans son Histoire de Saint Louis; la réflexion attribuée au "bon roi" paraît bien éloignée de l'idée de charité chrétienne:

"Nul, s'il n'est très bon clerc, ne doit disputer avec un juif; mais le laïc, quand il entend médire de la loi chrétienne, ne doit pas défendre la loi chrétienne, sinon de l'épée, de quoi il doit donner parmi le ventre dedans, autant qu'elle y peut entrer""


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"Cependant, les débats de ce genre ( entre chrétiens et des juifs) finirent par inquiéter les autorités religieuses. Une crainte ancienne s'exprime de plus en plus à partir du XII siècle: que les juifs, qui connaissant bien l'Ancien Testament et dont on pense souvent qu'il nais manient avec subtitlité les ressources de la dialectique, arrivent à "séduire" facilement les "simples" chrétiens, ignorants et peu préparés à des joutes oratoires. C 'est une raison souvent alléguée dans les commentaires du droit canon pour justifier les mesures d'isolement des juifs ou l'interdiction faite aux chrétiens de prendre des repas avec eux; elle est clairement énoncée dans le canon du concile de Bourges ( 1276), qui veut éloigner les juifs des petites villes:


"A propos des juifs, dont l'incroyance trompe fréquemment d'une manière frauduleuse les simples chrétiens et les entraîne avec malice dans l'erreur, nous avons jugé bon, avec approbation du saint concile, d'ordonner qu'ils demeurent dans des cités, places fortes ou autres lieux de renom".


"Que nul ne dispute avec un hérétique ou un juif à moins d'avoir les sens exercés. C'est en effet à cause des discussions illicites et imprudentes qu'à partout poussé l'insidieuse végétation des hérésies... Il est absurde de parler de la Trnité aux carrefours, et de faire de la génération éternelle du Fils un objet de scandale, dans l'arène de la controverse publique."


Pierre de Blois, 1206


"Dans le dispute avec les juifs, il faut observer une triple précaution: 1. Efforcez-vous de réfuter leurs erreurs dans des nombreuses discussions, tant parce qu'il est plus facile de réfuter les articles de leur foi que d'appuyer sur des preuves ceux de la nôtre, que parce les graines des vertus et de la vérité ne servent à rien si ne sont d'abord extirpées les épines et les mauvaises herbes de la fausseté. 2. Ne touchez pas aux objections qui paraissaent être contre nous, à moins que le juif ne les ait produites de lui-même. Alors, résolvez-les comme vous en aurez trouvé la résolution. 3. Quand vous disputez en présence de plusieurs juifs, faites-les tous taire, excepté un seul qui répondra, jusqu'à ce que, celui-ci ayant été vaincu, un autre réponde; vous éviterez ainsi qu'ils ne vous assomment de leurs clameurs et que, alors que l'un d'eux prend la parole, un autre ne tente de trouver des échappatoires et de détourner l'attention".


Thibaud de Sézanne, Pharetra fidei contra Iudeos, 1240.


"Nous sommes amenés à leur poser des questions qui ne sont pas prévues dans le cours du débat; ils se mettent alors à aller dans tous les sens et quand ils se sentent encerclés, ils sautent de lieu en lieu, à la façon de renards pris au piège: et là où on imagine qu'on les tient le plus sûrement , ils ont tôt fait de nous glisser entre les mains, si nous n'avons pas devancé leurs ruses".

Pierre Damien, 1234.
Citações extraídas de La polémique chrétienne contre le judaïsme au Moyen Age, de Gilbert Dahan.



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